
A two-part story that took place in Java, Indonesia and in Breda, the Netherlands. It is based on the real-life traumatic experiences of our great-great uncle in Japanese internment camps during World War II and its aftermath. This story takes you from rubber plantations to railroads from evolving love, pain and loss. This is our story.
Cibl矇 en raison de notre nationalit矇
By Nalani et Keandra Gruys
Premi癡re partie:
Juin 1942: Preanger, Java, Indon矇sie
Traduit du n矇erlandais
La marche la maison 矇tait 矇puisante. Je m'assois sur le canap矇 et j'矇coute le bourdonnement de la nuit, des grillons et des cigales. Cest une soir矇e normale et cest une autre journ矇e ordinaire comme toutes les autres. Je sens un ar繫me merveilleux qui vient de la cuisine, je suis convaincu que c'est du poisson frit, mon mets pr矇f矇r矇. Je bave d矇j. La paix est soudainement bris矇e par Hans, qui court et hurle de joie dans la pi癡ce. a me fait sourire. Je me l癡ve et je commence courir derri癡re lui.
- Mon ch矇ri, mon fils, le souper est pr礙t!
- Ok, on arrive! R矇pondis-je.
Je rattrape Hans et je le prends doucement dans mes bras. Nous nous sommes rendus la table et jai mis Hans sur sa chaise avant de prendre ma place la table.
- Maman, est-ce que nous pouvons aller au parc demain?
- On va voir, ok, mon petit ours? Maintenant cest lheure du souper.
- Okay!
- Johan, comment 矇tait ton travail la plantation de caoutchouc?
- C矇tait assez bon, cependant nous avons fait pas mal moins de profit que la semaine derni癡re.
- Ah, non! Est-ce que tu as une id矇e pourquoi la soudaine baisse ?
- Non, mais j'esp癡re que tout va
Bang! Bang! Soudain, j'ai 矇t矇 interrompu par des coups de poings sur notre porte dentr矇e qui ont secou矇 notre petite maison. Avant que nous puissions m礙me leur r矇pondre, ils ont brutalement cass矇 la porte et se sont infiltr矇s lint矇rieur. Les soldats japonais sont entr矇s dans notre maison. Nous 矇tions surpris, immobilis矇s, tout 矇tait si inattendu!
- 鞎啜怨 un japonais a ordonn矇 un autre soldat.
La langue 矇tait 矇trang癡re, peut-礙tre le japonais. Du silence au chaos soudain, notre maison a 矇t矇 saccag矇e. Jai entendu un cri, il venait de ma femme. Elle 矇tait de l'autre c繫t矇 de la table manger et deux soldats japonais la prenaient par les bras. Elle se d矇battait. Hans est rest矇 fig矇 dans sa chaise.
- Papa, quest-ce qui se passe? dit-il avec un soup癟on de peur.
Je ne lui ai pas r矇pondu, alors quun soldat allait le sortir de sa chaise.
- Laissez-le aller!
Je veux laider, faire quelque chose, mais il y a aussi deux autres soldats de chaque c繫t矇 de moi. Alors que je me d矇bat plus fort, les coups de coude me font mal. Cest impossible de me lib矇rer, ils sont tr癡s forts et je suis trop faible pour me d矇fendre. Je nai pas le temps de ramasser toutes mes choses et mes affaires. Je ne suis pas autoris矇 prendre tout ce que je veux part quelques items et seulement les v礙tements que je porte. Alors, je rempli un sac de jute avec une poign矇e de v礙tements, ma bague de mariage, mon journal et un crayon. Jai entendu un coup. Je regarde dehors et je vois ma femme et mon fils qui est dans ses bras, en pleurs, sur lall矇e de gravier.
Je crie: Non! Maria! Hans!
Il n'y avait rien que je pouvais faire. Elle a continu矇 de se battre contre les soldats pour se lib矇rer et essayer de prot矇ger notre fils en le tenant serr矇 dans ses bras; mais les hommes la frappaient avec leurs fusils incessamment et ils ont emmen矇 Hans loin delle.
- Maman! Papa! il a hurl矇 entre ses larmes en essayant de se lib矇rer lui-m礙me des bras qui l'emprisonne.
Arr礙te mon ch矇ri! Ne gaspille pas ton 矇nergie, je vous aime tous les deux, jai cri矇.
Les deux ont finalement c矇d矇s et ils les ont mis dans un camion. Les yeux de Maria 矇taient fatigu矇s et aussi remplit de vigilance et dangoisse. Pendant que Hans tremblait et quil ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Il ne devrait pas faire face cette violence un 璽ge aussi jeune, jai pens矇. C矇tait la derni癡re image que j'ai eu delle et de mon petit ours.
- Quest -ce que vous faites! O羅 est-ce que vous nous emmenez?
Personne ne me r矇pondait.
- All繫?! Est-ce que vous parlez lindon矇sien?
a ne sert rien. Ma vision du camion devant moi est devenu floue alors que mes larmes s'accumulent. Le camion est plein de personnes; des hommes en particulier. Avant que je puisse essuyer mes larmes, quelque chose de dure me frappe sur la t礙te. Tout ce que je me souviens, cest cette obscurit矇 et des 矇toiles avant de voir le monde l'envers.
***
Je me suis r矇veill矇 avec une douleur lancinante dans ma t礙te et la sensation du sol qui se balance sous moi. J'entends des murmures qui se perdent dans le bruit des vagues fortes. Soudainement, la lumi癡re remplit la pi癡ce et pour un moment mes yeux se ferment pour sajuster. Quelques clignements des yeux et ma vision commence se clarifier, je prends un moment pour regarder tout autour de moi. Il y a beaucoup d'hommes et la plupart semble venir d'Europe, comme moi. Un gar癟on qui est assis juste c繫t矇 de moi semble avoir juste 15 ans. Malgr矇 le fait quil nest pas en forme, il a lair tr癡s courageux. Je lui pose une question:
- Hey, sais-tu o羅 nous sommes?
- Nous venons darriver, vous vous 礙tes r矇veill矇 juste temps. Bienvenue en Tha簿lande.
Je suis stup矇fait, je ne pouvais pas croire que javais dormi pendant si longtemps. Je me suis demand矇 moi-m礙me: qu'est-ce que j'ai manqu矇 d'autre? O羅 sont Maria et Hans? Quest-ce quon fait ici?
Comme si le gars avait lu dans mes pens矇es, il a r矇pondu :
- Nous allons un camp de concentration pour travailler sur un chemin de fer je pense.
Bon, la rumeur est que nos vies ne seront plus jamais pareils.
Je suis rest矇 sans voix.
- Les Japonais ont envahi lIndon矇sie, la Birmanie et la Tha簿lande. Ils veulent conqu矇rir l'Asie du Sud-Est. De plus, ils ont un besoin d矇sesp矇r矇 pour des travailleurs. Alors, ils ont seulement rassembl矇s les n矇erlandais parce que nous ne sommes pas asiatiques. Je pense quils ont s矇par矇s les femmes et les enfants des hommes.
J矇tais tellement 矇tonn矇. Toutefois, les nouvelles ne me choque pas autant que le fait que ce jeune homme en sache autant.
- Monsieur, nous navons pas de temps. Quand les soldats nous am癡neront en dehors de cette salle, on devrait sauter.
- Quoi? Quest-ce que tu veux dire? Sauter?
Le gar癟on na pas eu le temps de me r矇pondre. Les soldats nous ont ordonn矇 de sortir et de les suivre. En dehors de la salle, au-del des t礙tes de tous les hommes qui sont devant moi, je vois que nous sommes dirig矇s hors du bateau vers de gros camions de militaire. Le vent sagite et le soleil brille et les vagues frappent les c繫t矇s du bateau calmement. Les soldats nous ordonne de se d矇p礙cher. Cependant, tristement il y a des hommes qui ne marchent pas assez vite et ils ne peuvent pas suivre. Pan. Pan. Jai sursaut矇. En bref, les faibles se sont fait tir矇s. Cette violence provoque de la peur pour le reste dentre nous et nous motive marcher plus vite. Mes pens矇es sont toutes concentr矇es sur un objectif : arriver aux camions. Jai presque oubli矇 propos du gar癟on. En continuant de marcher avec les autres, j'essaye de regarder autour, il nest toujours pas c繫t矇 de moi. Soudainement, je laper癟ois, debout sur le bord du bateau.
- Arr礙te, revient ici! cri un soldat au gar癟on.
Le gar癟on ma regard矇 et il a souri. Une seconde plus tard jai entendu plouf, cest ce moment-l que jai r矇alis矇 ce quil voulait dire par sauter. Tout le monde la vu, mais personne na r矇agi. Pour un moment, je veux faire la m礙me chose que lui, mais je ne veux pas abandonner si facilement. Je veux essayer de survivre, pas seulement pour moi-m礙me mais surtout pour ma femme et mon fils. Jai encore de lespoir. Quand nous sommes tous arriv矇s aux camions, nous sommes partis probablement en route vers le camp. En cours de route, je pense juste aux bons moments avec ma famille parce que ce sont ces pens矇es qui me permettront de rester fort.
***
Cinq mois a d矇j pass矇 et la vie est 矇pouvantable. Dans les casernes o羅 nous dormons, il ny a presque pas despace. Chaque personne a seulement vingt pouces despace. Notre vie priv矇e nous a 矇t矇 enlev矇e. La situation de nourriture est terrible; on ne sait jamais quand la nourriture sera ensuite distribu矇e. La combinaison du manque de nourriture, la mauvaise hygi癡ne et les travaux lourds nous ont laiss矇s, les d矇tenus, devenir de plus en plus susceptibles aux maladies contagieuses. Nous avons d羶 faire face aux puces, aux poux et aux punaises de lit. Les officiers japonais nont d矇montr矇 aucun respect envers nous et ils nous ont maltrait矇s. Ils nous ont interdit de soccuper et daider les faibles. Ils nous ont interdit d'矇crire tout ce qui sest pass矇 durant notre temps dans le camp. Pourtant, jusqu ce moment, jai r矇ussi cacher tous mes articles comme ma bague, mon crayon et mon journal qui 矇taient consid矇r矇s interdits. Nous avons tous travaill矇s sur un chemin de fer qui s'appelle Burma-Siam tous les jours. Nous navons que six heures de sommeil par nuit. Travailler et vivre en enfer 矇tait entrain de nous rendre assez fous. Jai vu plusieurs hommes qui sont si d矇sesp矇r矇s quils ne pensent qu eux-m礙mes. Ils feraient nimporte quoi pour survivre. Malheureusement, il y avait des personnes trop faibles pour continuer. Ces personnes nont jamais surv矇cues.
Un jour, il y avait trois jeunes idiots qui ont essay矇 de senfuir, ils nont jamais r矇ussi aller tr癡s loin. En cons矇quence, ils ont re癟us des coups avec des b璽tons de bambou par les soldats; jusqu ce quils saignent. Le prochain ordre quils ont d羶 faire 矇tait si sinistre et tr癡s bouleversant et le reste dentre nous ont 矇t矇 oblig矇s de les regarder. Lorsqu'ils saignaient, les soldats ont utilis矇 une vieille bo簾te de conserve pour collecter leur sang. Puis ils ont 矇t矇 forc矇s boire leur propre sang. Cette image traumatisante me marquera pour toute ma vie. partir de ce jour-l, jai esp矇r矇 et pri矇 que ma famille nait jamais souffrir ou vivre les m礙mes exp矇riences que moi.
***
(2 ans apr癡s)
Chaque jour, il y a des hommes qui meurent; cause dune maladie, dune faiblesse, la famine, ou dune blessure. Les jours passent et tout ce que je peux envisager c'est desp矇rer de survivre au jour suivant et au suivant et ainsi de suite. Si jamais je reverrai mon Je n'arrive pas me souvenir mon Je suis certain que c矇tait quelquun que jaimais beaucoup, mais jai oubli矇. Je ne peux pas me rappeler de ce que 癟a pouvait 礙tre ou de qui 癟a pouvait 礙tre qui je tenais beaucoup Je sais que j'avais une meilleure vie que 癟a Jessaie de me rappeler quest-ce qui ma conduit jusqu'ici? Je n'ai pas la moindre id矇e ou souvenir de ce qui c'est pass矇!
Alors que je suis allong矇 sur mon lit de camp, jessaie de me souvenir. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux pas me souvenir de ma vie avant mon arriv矇e en Tha簿lande. La mis癡re et la confusion me fait mal la t礙te. Jai de la peine penser que tout va sarranger. a me fait repenser au jour o羅 le jeune adolescent avait pris la d矇cision de sauter du bateau. Javais espoir ce moment-l que je pourrais survivre que je n'abandonnerais pas tout de suite par contre maintenant je regrette de ne pas avoir saut矇 du bateau.
Deuxi癡me partie:
Ao羶t 1946: Breda, Pays-Bas
Un an a d矇j pass矇 depuis que j'ai 矇t矇 renvoy矇 aux Pays-Bas. Je me souviens clairement de ce jour o羅 jai 矇t矇 lib矇r矇, le 15 ao羶t 1945. Comme si tout 癟a s矇tait pass矇 hier. C'矇tait quelques jours apr癡s les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Les Japonais se rendirent.
Il y a un an, je ne me rappelais pas o羅 se trouvait ma patrie, je ne savais m礙me pas qui j'矇tais ou qui 矇tait ma famille. Jai perdu presque toute ma m矇moire au cours des trois ann矇es que jai pass矇 dans le camp d'internement. Donc, pendant cette ann矇e derni癡re, j'ai progressivement d矇couvert de petits 矇l矇ments qui mont permis de me rappeler mon pass矇. Alors, apr癡s avoir visiter ma maison familiale, jai appris o羅 se trouvaient ma femme et mon fils. Cest ce jour- l, quand enfin jai esp矇r矇 retourner ma vie normale.
Je suis arriv矇 chez elle, sa nouvelle maison. Juste avant de frapper la porte, jai entendu quelquun qui pleurait. Jai cru que c矇tait Maria ou Hans au d矇but.. mais le son 矇tait trop aigu pour que 癟a viennent deux. J'矇tais embrouill矇. En premier, jai d矇cid矇 de regarder par la fen礙tre et davoir un aper癟u de ce qui se passait l'int矇rieur. Elle se trouvait dans la salle de s矇jour avec un b矇b矇 quelle ber癟ait dans ses bras. Elle avait lair tr癡s contente. Des questions mont remplis la t礙te: Qui est ce b矇b矇? O羅 est Hans? Pourquoi Tout coup un homme entra dans la pi癡ce. Il 矇tait pas mal grand, masculin et en forme. Mon sourire a disparu. Je refusais de croire quil pouvait 礙tre... Nous sommes mari矇s! Comment est-ce que Maria avait pu moublier si vite? Avant m礙me que je m'en rende compte, il 矇tait l en train de l'embrasser. Je me suis retourn矇. C矇tait absurde de moi-m礙me de penser que rien naurait chang矇, que ma vie avait 矇t矇 mise en pause. Je m矇tais tromp矇. Je me suis retourn矇 une fois de plus. L'homme avait disparu et Maria 矇tait maintenant devant la fen礙tre et c'est ce moment-l qu'elle a crois矇 mon regard. Elle avait lair g礙n矇 et plut繫t surprise de me voir. Je lui ai fais un demi-sourire. Sans avoir perdu mon regard, elle avait plac矇 le b矇b矇 dans son petit lit. Elle a couru et a ouvert la porte d'entr矇e.
- Johan? elle dit nerveusement.
J'entendais sa voix claire et famili癡re. Mais j'ai d矇cid矇 de me cacher et de ne pas lui faire face. Je voulais juste me souvenir de la personne que javais connu et non de celle qu'elle 矇tait devenue, une tricheuse. Apr癡s quelques autres appels, elle a ferm矇 la porte et a retourn矇 ce quelle faisait. Jai fix矇 mes yeux sur la porte et jai dit sous mon souffle; C矇tait bon de te voir ma ch矇rie. J'esp癡re que Hans, mon petit ours va bien. Je vous aime tous les deux. Ensuite, je me suis lev矇 et jai commenc矇 marcher dans lautre direction. Alors quune larme coulait sur ma joue, tous les bons souvenirs de Maria et Hans r矇apparaissaient rapidement devant mes yeux. Un clignement et tout 矇tait disparu.
***
Avril 1949 : Breda, Pays-Bas
a ma pris beaucoup de temps me retrouver moi-m礙me et maimer nouveau. Apr癡s avoir vu Maria avec un autre homme, j矇tais tellement d矇vast矇. Jai pass矇 tellement de temps essayer de men sortir et mettre les pi癡ces de souvenirs manquants ensemble. Tout ce temps que javais pass矇 essayer de les retrouver. Finalement, tout ce que jai re癟u en retour cest un trou dans mon cur. Avec un cur bris矇 comme 癟a, jai pens矇 que je ne serais jamais capable daimer nouveau. Mais Martha ma prouv矇 le contraire. Martha qui est maintenant mon 矇pouse ma aid矇 me sentir nouveau, aim矇.
- Je suis tr癡s excit矇 Martha! dit-je en mettant mes bras autour de son ventre.
- Awww妃oi aussi! Notre fils va grandir et te ressemblera! Je suis tr癡s heureuse de pouvoir vivre cette exp矇rience avec toi mes c繫t矇s. Mais mon amour, comment est-ce quon va 礙tre capable de subventionner notre famille lorsqu'il arrivera? Nous navons pas demploi?!
- Oui, cest vrai
- Quest-ce quon va faire? Nous survivons peine avec ce que nous avons maintenant
Elle commen癟a pleurer. J'essayais de la r矇conforter et de r矇fl矇chir des id矇es sur ce que je pouvais faire et une pens矇e m'est venue en t礙te.
- Cest difficile de trouver un bon emploi ici je pourrais retourner en Indon矇sie et travailler la plantation de caoutchouc mais 癟a voudrait dire que nous serions s矇par矇s pendant quelques ann矇es...
- cest vrai quest-ce que tu dis tu pourrais
- a serait une chance pour moi de finir des affaires inachev矇es l-bas圯t on pourrait quand m礙me s罈
- s矇crire des lettres lun lautre, pour que nous nous sentions proches - comme si je navais jamais quitt矇!
- On pourrait je ne sais pas...mais qu'en serait-il de Robert?
- Ne tinqui癡te pas, je serai de retour avant quil ait quatre ans! dis-je avec beaucoup d'enthousiasme.
- Finalement, nous avons d矇cid矇 que c矇tait mieux si je retournais en Indon矇sie. En juillet 1950, je suis retourn矇 au travail la m礙me place que les ann矇es derni癡res. Malgr矇 le fait, que je n'矇tais pas en accord avec Martha et quelle 矇tait enceinte, je pensais que ceci 矇tait la meilleure d矇cision. Cela allait certainement apporter de la joie et de la prosp矇rit矇 concernant lavenir pour ma famille. Au d矇but, c矇tait un peu difficile de vivre dans le m礙me village que la derni癡re fois, parce que 癟a me rappelait des souvenirs- des souvenirs qui mavaient beaucoup tourment矇s. La seule chose qui me rendait heureux 矇tait les lettres de Martha.
Je ne m矇tais pas rendu compte que la situation ici Preanger 矇tait un peu diff矇rente que par le pass矇. Il ny avait plus beaucoup d'Europ矇ens qui restaient. C'矇tait un peu bizarre mais jai ignor矇 les petits changements parce que je savais que la guerre avait chang矇 bien des choses. La guerre a non seulement fait une diff矇rence dans cette ville, mais aussi dans le monde entier. La guerre a chang矇 les perspectives des personnes et aussi leurs actions en cons矇quence. Comme le gar癟on de 15 ans, sur le bateau avait dit, Nos vies ne seront jamais pareilles.
***
En d矇pit du pass矇, j'essayais daller vers l avant. Aujourdhui nous sommes le 28 novembre. Cest une autre journ矇e 矇puisante, alors que je termine mon travail dans le jardin, quelque chose que j'aime faire apr癡s le travail et j'矇coute le bourdonnement de la nuit, les grillons et les cigales. Cest une soir矇e normale et cest une autre journ矇e ordinaire comme toutes les autres. Cest 癟a que je pensais...
Le 29 novembre 1950:
Martha na jamais re癟u la lettre de Johan, mais au lieu elle a trouv矇 cet article dans un segment dun journal dactualit矇 locale...
Traduction en Fran癟ais: La repr矇sentante et les employ矇s de N.V. Pamanoekan & Tjiasemlanden ont une fois de plus le triste devoir dannoncer le d矇c癡s dun de ses employ矇s, J. Koolhaas Revers, Sous-directeur de la soci矇t矇 de caoutchouc Pasir Boengoer, alors quil travaillait dans les jardins a 矇t矇 d矇pouill矇 de la vie le 29 novembre 1950.
Bref, Johan avait trente-cinq ans et a laiss矇 dans le deuil sa femme, Martha Margarete Waldburga Smit et son fils, Robert John Koolhaas Revers. Il a 矇t矇 tu矇 par des locaux indon矇siens qui, ce moment-l, m矇prisaient les N矇erlandais depuis la guerre.
Note: Tout est partiellement bas矇 sur une histoire vraie. Johan 矇tait notre grand-grand oncle.